De Dehli a Kathmandu… Nous y voila!!!!

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Namaste chers amis lecteurs,

Apres 14 mois et 19 jours sur les routes, 13.590 km parcourus a la force de nos mollets, 19 pays traverses, une douzaine de crevaisons, 4 jentes cassees, nous atteignons la si desiree Katmandou le 26 septembre dernier. Joie et emotion!!!

Mais revenons en la ou nous vous avions laisses… a New Dehli… Nous debarquions ainsi le 30 aout dernier en Inde. Destination surprise…,

Nous avions quelques apprehensions a tracer notre route dans le si mythique chaos indien. Mais Heureusement, nous voila accueillis a New-Dehli une semaine par Jean-Beu et Leo, pour une arrivee en douceur. Durant une semaine, fascines, les sens en perpetuelle alerte, on aime a flaner dans cet univers colore, a la fois si bordelique et organise mais aussi tellement bruyant !! Delicieuses odeurs d’epices, explosion de saveurs, grande creativite et multitude de plats vegetariens, nous voila aussi tres vite concquis par l’excellente cuisine indienne! Les repas dans nos restos preferes rythment nos journees!!

Notre passage a Dehli est aussi l’occasion d’une petite visite de courtoisie au fameux Taj Mahal. Nous prenons le temps d’apprecier cette merveille en jouant avec les Tic et Tac (petits ecureuils) du parc…

Mais voila, il est temps de remonter en selles. Un taxi nous extrait des 35 premiers km a la sortie de la folle megapole et  nous revoila, seuls, nos saccoches, nos velos et la route…  Nous avions laisse l’itinerance a velo dans les montagnes du Kirghizystan… Curieuse sensation, apres ces semaines passees en ville (Bishkek, Alamaty, New Dehli) de retrouver cette route, notre univers depuis plus d’un an… Tres vite, le plaisir du coup d’pedale, la joie d’avancer ressurgit. Ici, la route semble ne jamais se calmer, ne jamais se desemplir… Tout d’abord les rois, les gros TATA, enormes camions locaux aux couleurs et guirlandes flamboyantes, degueulant leurs marchandises et nous explosant les timpants a chaque passage. Puis vient le peuple de la route indienne… Les voitures, les auto-rikshaw surcharges de sourires moustachus, des charettes aux roues asymetriques, des motos sur-optimisees (entre 2 et 5 passagers), des vaches reines… Nos deux montures ont du se frayer un passage pour parcourir les 350 km qui nous separaient de la frontiere nepalaise! Du monde, encore, partout, toujours! Nous nous habituons progressivement a la cacophonie permanente de cette incessante circulation et a ces innombrables interviews… Tout en pedalant nous ne cessons de repondre aux immuables questions des conducteurs et/ou passagers des motos, de sourires pour leurs photos… On se croierait en tete d’un peloton, sous les projecteurs et les micros de journalistes a motos sur-exites par notre envolee!

Constamment, notre humeur balance entre fascination et consternation… La pollution est partout, montagnes de dechets, eaux noires, air asphyxiant…

Lors de notre entrée au Nepal le 12 septembre dernier, on a l’impression de debarquer dans un festival punk en decouvrant les piercings incroyables, les tatouages, les coiffures dejentees qu’arborent hommes, femmes et enfants… Nous nous rejouissons deja en prenant conscience du contraste: moins de monde, moins de vacarme… Nos journees de velo a travers  les

rizieres sont ponctuees par les “Namaste” echanges avec nos pairs, ces hommes et femmes parcourant eux aussi les km a la force de leurs mollets dans cette vaste et bouillante plaine du Terai. Car la-bas, il fait chaud, tres chaud, et humide, tres humide! Qui aurait pu imaginer

ca au Nepal? En tout cas pas nous! Tout en revant a la fraicheur des montagnes qui nous attendent, nous traversons des zones de jungle tropicale, mais aucun tigre du Bengale, elephant ou bien meme crocodile n’a l’amabilite de venir nous y saluer…

Apres 2 semaines de pedalage assez intense, nous nous accordons quelques jours de repos dans le lieu saint de Lumbini ou serait ne il y a plusieurs milliers d’annees un certain Siddartha Gautama, qui n’est autre que Bouddha… Puis nous commencons une douce ascension, il nous reste 350 km avant d’atteindre Kathmandou. Durant quatre journees, nous montons progressivement, a flancs de montagnes, au fond des vallees de vives eaux fraiches, les temperatures baissent, on revit!

Nous atteignons enfin Katmandou le 26 septembre, il fait nuit. Nous attendons avec empressement l’arrivee du soleil pour partir deambuler dans les petites ruelles de la vieille cite… Celle-la meme regorge de mille et une merveilles que nous n’avions meme pas soupcones… Et puis on y reste flaner quelques jours… Mais la fierte du Nepal, c’est aussi ses montagnes… Hordes de touristes s’empressent en effet chaque jour pour approcher un fameux sommet… L’Everest, les Annapurnas, ils s’y empressent par milliers en quete de sensations fortes. Mais ces “autoroutes” pour atteindre le toit du monde nous debectent… On decide de partir quelques jours marcher dans la vallee du Langtang. Mais avant de grimper pour atteindre ces paradisiaques alpages, il nous aura fallu pas moins de 9heures de bus pour parcourir 130 km, sur de petites routes a flancs de montagnes, piste etroite, tres etroite… Heureusement, le bon oeuil de Shiva ou  les bonnes vibes de Ganesh nous permettent d’arriver sains et saufs! Nous grimpons 3 journees dans les nuages, perpetuellement courtises par les tenanciers des lodges touristiques. Car meme si ce n est pas l’Everest , la petite vallee tibetaine du Langtang a decide d’orienter son developpement vers le tourisme. S’il y’a encore une dizaine d’annees, les famillesde la vallee vivaient et s’organisaient autour de l’elevage de yaks, l’elevage de touristes semble aujourd’hui plus lucrative…;-) Mais cela ne nous a pas empeches d’apprecier comme il se doit les sommets enneiges himalayens entourant ces verts alpages!

Voila, temps est maintenant venu pour nous de rentrer au pays, de retrouver nos proches, de demarrer une nouvelle vie qui sera surement empreinte de ce que nous avons vecu et partage ces 15 derniers mois. Nous nous envolerons ainsi d’ici quelques jours jusqu’a Geneve, ce qui nous laisse encore 2 semaines a mouliner pour reaterir en douceur…

A tres vite donc…

Une réponse "

  1. magnifique reportage, comme d’hab !! c’est digne d’un beau documentaire télé et c’est même mieux car en face de mon écran, j’ai vraiment l’impression de partager ce voyage avec vous ! bravo pour ces splendides photos et écrits !! le retour à Angers va être un peu dur, non ? a bientôt donc, biz à vous deux ; isa

  2. Très beau message. Et superbes photos, très touchantes. Bravo et merci d’avoir partagé votre voyage ainsi. Comme dit Isa ci-dessus, j’ai eu l’impression de partager un bout de route avec vous. Et je suis un peu nostalgique de votre retour :).
    Je vous souhaite un bel atterrissage en douceur, et de conserver ce regard de la route dans votre futur quotidien en France.

    Vous rentrez depuis Genève à vélo ? Est-ce possible de partager quelques coups de pédales avec vous en France ?

  3. Que de couleurs et toujours le sourire ! Merci pour toutes ces belles photos et merci d’avoir pu suivre votre périple. Nous espérons que votre retour ne sera pas trop dur après cette liberté ! A bientôt de vos nouvelles mais en France cette fois ci. Catherine et François

  4. RESPECT et fierte d’etre de vos amis.Si vous voulez passer votre « convalescence » à La Seyne sur Mer , notre maison vous est ouverte.Sinon , on se verra à Montpellier…pour une partie de ping-pong(ce n’est pas un terme asiatique).Agreable fin de sejour et bon retour.Affectueusement , Odile et Raymond.

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